Faut-il s’inquiéter d’effets nocifs dûs à l’utilisation de produits de cosmétique sur notre visage ?
La première chose à savoir est que l’industrie de la cosmétique européenne est l’une des plus sûres au monde. En effet, la Commission européenne et les Etats membres font évoluer la réglementation en collaboration avec le CSSC (Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs) et s’appuie sur le REACH (règlement de l’Union européenne adopté pour protéger la santé et l’environnement contre les risques liés aux substances chimiques) pour évaluer les produits cosmétiques avant leur mise sur le marché. Il suffit de changer un ingrédient ou un fournisseur pour que la formulation soit de nouveau passée aux cribles de ces experts en chimie et toxicologie). Alors, autant vous dire que les produits cosmétiques sont bien plus contrôlés que ce que vous avez dans vos assiettes.
Pourtant, nous sommes régulièrement alertés par des effets indésirables que peuvent produire des substances comme les perturbateurs endocriniens. Selon Françoise Audebert, toxicologue, FEBEA : “Nous vivons dans un état de perturbation endocrinien permanente. Les hormones que nous fabriquons sont des clés qui ouvrent des serrures spécifiques, les récepteurs. Il existe dans notre environnement des substances, naturelles ou non, qui imitent les hormones : ce sont des fausses clés. Parmi ces fausses clés, très peu d’entre elles peuvent ouvrir les serrures, et parmi celles qui y arrivent très peu provoquent des maladies.”
C’est là qu’intervient la CSSC. Ils vont alors étudier trois paramètres pour considérer si une substance est oui ou non un perturbateur endocrinien : y a-t-il un effet indésirable ? Y a-t-il un lien de cause à effet sur l’état indésirable constaté ? Cela provient-il d’un mécanisme d’action hormonal ?
A ce jour, des ingrédients comme la mélatonine, le triclosan, l’homosalate et plusieurs parabènes à chaînes longues ont été évalués comme étant “potentiellement” des pertubateurs endocriniens. Et d’autres comme des allergènes comme la methylisothiazolinone (MIT).
Munis de ces informations, nous pouvons nous dire que des experts veillent à notre santé et que nous pouvons aussi être acteur en lisant correctement les étiquettes des produits. Attention, ce n’est pas parce qu’un ingrédient dit “nocif” est présent que cela signifie “danger”. Le tout est un savant mélange de % entre le bénéfice de celui-ci et de potentiel risque versus la quantité et récurrence.